Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/104

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l’est pas, et tu vas gémir longtemps sur l’absence de ta fille chérie ; mais laissons-le se consoler avec son épouse, et suivons ces aimables voyageurs.

Noradin étoit gai de son naturel, et la joie de se voir l’époux de celle qu’il adoroit, le rendoit fol. Il faisoit mille contes pour distraire la princesse qui regrettoit et pleuroit toujours les auteurs de sa vie. Almoladin ne pouvoit s’empêcher de rire en voyant la grâce avec laquelle son fils tiroit parti de son imagination. Enfin, Noradin vint à bout en fort peu de temps de rendre son épouse gaie et contente. Almoladin voulut s’arrêter au port où l’on avoit consulté