Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/108

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dont ses ancêtres avoient usé pour lui, et qui garantissoit de la mort naturelle ; que lui-même avoit déjà sept cents ans, et que, depuis son enfance, par la vertu de cette liqueur, il n’avoit jamais été attaqué de la plus légère maladie. Le prince épuise tous ses trésors pour se procurer cette liqueur. Il est aveugle sur le compte de ce fourbe ; il le regarde comme un dieu ou au moins comme le premier homme du monde. Il croiroit être perdu, si son médecin l’abandonnoit un instant. Cette conversation redoubla la curiosité d’Almoladin.

Le roi de Siam connoissoit à fond toutes les sciences. L’Astronomie, la Chymie, la Mécha-