Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Almoladin parloit si bien, que tout le public l’admiroit. Ces prétendus sorciers furent très-simples et très-soumis. Ils jurèrent à Almoladin et au peuple de ne jamais s’écarter de ce qu’ils venoient de promettre. On ne voulut point laisser partir le prince sans lui avoir montré la divinité qu’on adoroit dans cette province. On le conduisit dans son temple : le peuple offrit deux sacrifices en sa présence ; l’un en faveur de son heureuse arrivée, et l’autre pour demander à la divinité qu’elle lui fût favorable pendant sa route. Enfin ce grand roi apprit à tout un peuple et à un grand prince, dans l’espace de vingt-quatre heures, ce qu’ils n’avoient pu découvrir