Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rien ne pouvoit calmer l’excès de ses chagrins. Son époux enfin lui demanda si elle ne seroit pas curieuse d’aller respirer l’air de la campagne. Idamée reçut cette offre avec plaisir. Le roi avoit une superbe maison de plaisance, à trente stades de Siam, mais malheureusement ce château étoit près du coupable mandarin. Le roi ne s’arrêta point à cet inconvénient : il pensoit que la reine avoit oublié ce sujet perfide et déloyal. Il lui proposa donc ce château, où elle se rendit dans peu de temps. L’aspect de ce riant séjour rétablit bientôt sa santé. Idamée, née avec des passions violentes, n’avoit pu étouffer celle qu’elle avoit conçue pour le mandarin ; et tous