Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/131

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ses efforts pour la vaincre n’avoient servi qu’à l’enflammer davantage. Elle n’étoit plus jeune, lorsque le roi de Siam l’épousa : elle avoit déjà quarante ans passés, quand l’amour lui fit commettre de nouvelles imprudences. Si près du mandarin, et vivre seule, lui paroissoit un sort insupportable : elle ne savoit à qui se confier pour l’informer de sa retraite, et l’engager à venir auprès d’elle. Almoladin lui avoit donné la plus grande liberté : elle étoit maîtresse souveraine du château ; elle ne manqua pas d’adresses pour séduire de nouveau les femmes qui la servoient. Elle se consulta plusieurs jours avec elles pour trouver le moyen de faire venir dans le