Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/133

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soit qu’une autre s’en fût emparé, il répondit à la confidente de vive voix, qu’il aimoit trop la reine pour l’exposer à un opprobre éternel, et qu’il aimoit mieux sacrifier son bonheur que de la rendre à jamais malheureuse. La confidente ne sut que dire, en entendant cette réponse : elle s’en retourna confuse rapporter ces paroles à la reine, qui fut au désespoir à ce récit. Elle étoit loin de penser que le mandarin fût infidèle : sa passion redoubla par les difficultés. Eh bien, dit-elle, puisqu’il ne veut point s’exposer pour moi, je m’exposerai pour lui. Elle prit les habits d’homme de sa confidente, et donna des ordres pour qu’on répandît dans le château