Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/138

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emparée d’elle avant qu’elle arrivât à son château. Elle n’avoit plus la force de conduire son éléphant ; mais cet animal, dont l’instinct est si singulier, la conduisit de lui-même aux portes du château. Il frappa avec sa trompe : ses confidentes, qui l’attendoient vinrent la recevoir sur-le-champ ; elle expira un instant après dans leurs bras, et ne put prononcer que ces paroles : Ô mon fils ! ô mon époux ! que je suis coupable ! — On envoya un courier au roi de Siam, en lui faisant savoir que la reine étoit morte subitement. Cette malheureuse nouvelle consterna toute la cour. On reçut en même-temps avis par un autre courier que le man-