Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/151

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prouvé que vous étiez satisfaits de votre souverain. Je n’ai point régné sur vous en despote, je vous ai toujours chéris et gouvernés en père ; mais si le destin m’eût permis de choisir mon sort, je n’aurois pas ambitionné celui des rois. Je n’oublierai jamais les paroles sacrées de l’auteur de mes jours, à son dernier moment. Mon fils, me dit-il, un bon roi qui a tout fait pour son peuple, n’a point encore assez fait s’il ne lui donne un successeur digne de le remplacer. Mon fils est déjà en état d’occuper ma place. Je n’ai point voulu faire cette abdication qu’en votre présence, mais voici la condition que je suis résolu d’imposer