Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/152

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à mon fils. J’ignore combien d’années je serai absent de mon royaume. J’entends et je prétends qu’on n’exécutera point, sans mes ordres, aucun arrêt de mort porté contre un criminel quelconque. Ces bâtimens que j’ai fait élever serviront à renfermer tous les coupables. Je me flatte, j’ose espérer qu’ils ne seront jamais pleins : voilà ma première condition. La seconde est le fruit de ma prudence et de ma philosophie. Si mon fils se rendoit jamais indigne de l’amour de son peuple, s’il devenoit tyran de ses sujets, je viendrois pour lui enlever la couronne et la remettre entre vos mains, afin qu’aucun de ma