Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/173

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roule par terre, il marmote des paroles qu’Almoladin ne put comprendre, il s’enveloppe de sa robe, et court bien vite se renfermer dans le temple.

Almoladin vit que la jeune fille étoit plus que gaie et étourdie, qu’une aimable philosophie se mêloit à son enjouement. Elle avoit poussé à bout le vieux prophète, et le roi de Siam n’auroit pas fait plus. Enfin il sortit tout-à-coup de derrière l’arbre où il s’étoit caché, ce qui effraya Florinde, et la fit reculer. Almoladin la rassura bientôt ; et comme il étoit instruit de ce dont il s’agissoit, il vit que les deux amans s’aimoient beaucoup, sans s’être mutuellement communiqué leur passion. Il