Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/174

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se dit en lui-même : Je ferai plus que les Derviches, je les réunirai et je ferai encore le bonheur de deux êtres qui s’aiment. Ah ! que ne puis-je de même trouver quelqu’un qui me rende mon adorable Palmire ! mais déjà les Derviches s’étoient emparés du jeune homme, l’avoient effrayé sur le compte de son amante, et lui avoient fait dire par l’oracle qu’il devoit y renoncer et servir les dieux dans leur temple. Comment l’arracher de ce temple ! L’autel est paré, la victime est toute prête, et la porte du temple est fermée à tout mortel.

Amynthe revint toute en pleurs, et n’avoit point découvert son amant. Il ne lui restoit plus qu’à