Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/176

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effectivement frapper plusieurs fois à la porte du temple. Enfin elle s’ouvrit ; mais quelle fut sa surprise de voir le temple éclairé, et le jeune berger au milieu déjà revêtu d’un habit de Derviche. Il avoit les cheveux épars, une couronne sur la tête ; et il étoit à genoux au pied de l’autel. À cet aspect le roi de Siam sentit, pour la première fois, une fureur qu’il eut peine à réprimer. Il vit que tous ces hypocrites avoient induit en erreur le jeune berger. Que pouvoit-il faire seul contre trente de ces charlatans, les uns plus robustes que les autres. Il crut qu’il falloit agir d’adresse, et sur-tout employer la voie de l’intérêt. Quoique seul, il portoit sur