Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/175

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consulter les Derviches ; mais quelle fut sa surprise de trouver sa sœur avec un étranger ! quoique naturellement timide, l’aimable candeur de l’inconnu lui inspira d’abord la plus grande confiance.

Almoladin lui fit reconnoître toute son erreur, et lui apprit que son amant étoit dans le temple ; qu’il étoit venu comme elle pour consulter ce faux prophète. Il ajouta qu’il lui étoit toujours fidèle, et que sa démarche prouvoit assez qu’il l’aimoit, et qu’il n’avait jamais aimé qu’elle. Il lui assura que son amant seroit au comble de ses vœux, quand il sauroit que son amante n’aime que lui. Il s’offrit même à aller chercher le berger d’Amynthe. Il alla