Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/179

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les yeux du vieux Derviche qu’après les grimaces, il alloit mettre la force en usage. Almoladin, en homme prudent et sage, tira de sa poche un petit taureau en or, dont les cornes étoient en diamans. À cet aspect, le Derviche recula d’admiration, ensuite se rapprocha, et considéra longtemps le taureau sans rien dire. Ensuite il s’écria : Dieux, si je possédois ce trésor ! je donnerois bien pour lui la moitié de mes Derviches. Je ne vous en demande qu’un, répondit Almoladin, et celui qui ne veut pas rester parmi vous. Déjà les autres Derviches avoient saisi le malheureux jeune homme ; on l’avoit arraché des bras de son amante, qui s’étoit