Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/180

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évanouie dans les bras de sa sœur. Très-volontiers, reprit le vieux Derviche, en se jettant à corps perdu sur le taureau qu’Almoladin ne lâcha point. Arrêtez, mes fidèles compagnons, je vous ordonne d’abandonner ce profane. Il n’est pas digne d’habiter parmi nous. Notre temple seroit bientôt renversé s’il restoit davantage en ces lieux. À ces mots les jeunes Derviches le poussèrent hors du temple, et y entrèrent en foule. Alors Almoladin lâcha le taureau, et le vieux Derviche s’en saisit bien vite, et ferma aussi-tôt sur lui les portes du temple. Almoladin prit le jeune homme par la main, le conduisit aux pieds de son amante, en lui disant : Jeune homme, quelle imprudence