Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

femme de la plus riche taille, svelte et faite à peindre, d’une figure superbe, et joignant à la grâce les traits les plus enchanteurs. Palmire n’étoit point formée lorsqu’Almoladin la quitta. Cette jeune personne s’étoit développée, et étoit devenue la plus belle femme qu’on ait jamais vue. Almoladin lui-même s’y seroit trompé, si les yeux de Palmire ne lui avoient pas toujours paru les mêmes. Oui, c’est elle, s’écria-t-il : je n’en puis plus douter… Jadis elle étoit jolie, actuellement elle est belle. Elle n’a fait que changer de beauté. Hélas ! son cœur auroit-il changé de maître ? Je deviens pour elle un second Corydas ; mais un autre aura-t-il effacé le souvenir d’un