Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/19

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sont-ils tous essentiels ? Eh ! combien n’y a-t-il pas de femmes qui, à travers de leur ignorance, conduiroient mieux les affaires que des hommes stupides qui se trouvent souvent à la tête des bureaux, des entreprises, des armées et du barreau. Le mérite seul devroit mener à ces places majeures, ainsi qu’aux inférieures, et l’on devroit donner aux jeunes demoiselles la même éducation qu’aux jeunes gens. Les femmes, à qui l’on n’a réservé que le soin du ménage, le conduiroient bien mieux, si elles étoient versées dans toutes les affaires. Plus instruites, elles ne connoîtroient pas toutes ces petitesses d’esprit qu’enfante une imagination féconde. Sans cesse occu-