Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/20

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pées de tout ce qui peut les embellir, elles négligent même les choses les plus essentielles ; l’ordre de leur ménage, les soins vigilans qu’une bonne mère doit avoir pour ses enfans ; enfin les femmes seroient plus intéressantes, plus utiles dans la société, quoi qu’elles en soient le plus bel ornement et le plus fort soutien, si elles étoient plus respectables et plus respectées : l’amour-propre, qui a presque toujours dirigé les hommes, domineroit encore davantage l’esprit des femmes essentielles ; la gloire en feroit des guerrières intrépides, des magistrats intègres, des ministres sages et incorruptibles. Qu’on détruise le préjugé injustement établi contre les femmes,