Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/191

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fils est heureux, et sa vertueuse épouse lui fera chérir la couronne. Ne me parlez jamais de la perfide Idamée. Le ciel me l’a ravie : le ciel a été juste envers elle. Il me le prouve par le bonheur dont il me comble aujourd’hui. Ô ma chère Palmire, prononcez mon bonheur ! mes jours ne peuvent être désormais heureux qu’autant qu’ils seront enchaînés aux vôtres. La tendre Palmire ne peut exprimer ce qu’elle sent. Elle soupiroit depuis long-temps en secret pour Almoladin, mais la distance infinie qu’il y avoit entre elle et lui ne pouvoit lui faire espérer qu’un jour le ciel l’accorderoit à ses vœux. Quoi, lui dit-elle, vous deviendriez mon époux ! je serois à vous ?