Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/192

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non, mon prince, non, mon roi ; ce bonheur n’est pas fait pour une simple bergère… Arrêtez, lui dit Almoladin, et cessez de m’affliger ; je croirois à mon tour que vous ne sentez pas pour moi ce que j’éprouve depuis long-temps pour vous. Auriez-vous oublié la cruelle langueur qui me prit sur le vaisseau ? avez-vous oublié mes regrets, mes adieux, lorsque je vous remis entre les mains de Palémon ? Mon portrait que je vous laissai ? et que je vois encore aujourd’hui sur votre sein, a dû vous rappeller tous les jours, que si mon sort eût dépendu de moi, jamais je n’aurois été séparé de Palmire. À présent que je puis disposer de moi-même, et que je