Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/193

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viens chercher la récompense due à mes peines, à mes soins, à mes travaux, vous m’opposez mon rang ; j’en suis descendu. Ma couronne, mon sceptre, tout est disparu comme une vaine chimère, mon amour seul me reste. Je n’ai plus que le titre d’homme, titre que je respecte, que j’estime plus que celui de roi qui n’a point les vertus du sage. Je suis actuellement votre égal. Regardez mes vêtemens. Vous le voyez ; je n’ai rien conservé de l’éclat du trône. Je travaillerai comme les habitans du hameau, je chérirai mon épouse, mes enfans ; enfin j’aurai trouvé le bonheur que je cherche depuis que je me connois. Il est inutile de nous opposer plus long-