Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/195

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pour Palmire. — Hélas ! s’écria-t-elle, il n’y avoit que vous au monde, mon cher Almoladin, qui pussiez me faire oublier mon cher Corydas ; et je sens même que si je l’eusse perdu à l’âge où je suis, jamais je ne lui aurois manqué de foi.

Almoladin sentit toute la force de ces paroles. Il y avoit en même temps de l’esprit, de la passion et de la délicatesse. Peut-on exprimer le contentement de ce roi trop malheureux pendant si long-temps. Le voilà satisfait ! il vit près de la nature… Une femme adorable, une charrue, un troupeau flattent plus son ambition que le trône de Siam, malgré toute sa splendeur. Il voit