Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/196

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avec plaisir l’enfant que Palmire élève par ses soins charitables. Elle la chérit comme sa fille : mais au bout de neuf mois, elle se vit véritablement mère d’un fils. Ce n’est plus un prince, c’est un bon paysan qu’on élève sous le chaume et à conduire la charrue. Quel bonheur plus parfait que le sien ! lui-même avoit oublié qu’il eût jamais été roi. Il ne restoit cependant qu’à cinquante stades de Siam, et il voulut toujours savoir, à l’insu de son épouse, ce qu’il se passoit à la cour de son fils. Il écrivit au Mandarin de lui adresser ses lettres à Palémon, dans le village de Galles ; et, sans se servir du cachet royal, que ces lettres fussent écrites d’un