Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/207

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Le jeune villageois tomba aux genoux du roi, le remercia de ses bontés, et lui promit de combattre ses ennemis jusqu’à la dernière goutte de son sang.

Quelques jours après, on arma une flotte de cinquante vaisseaux de ligne, pour aller attaquer l’ennemi. Le jeune homme n’eut pas manœuvré huit jours, qu’il fut en état de commander la flotte. Il étoit le dernier officier de son vaisseau, mais bientôt il en fut le premier. Tous les supérieurs furent tués, ainsi que la moitié des hommes de l’équipage ; à peine eut-il pris le commandement du vaisseau, qu’il fit des merveilles. Il divisa la flotte ennemie ; il prit lui-même cinq vaisseaux, et le