Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/206

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vint aux oreilles du roi, qui demanda à le voir. Il avoit une parfaite ressemblance avec le monarque ; et tous les courtisans en furent tout de suite frappés. Le roi l’interrogea sur l’événement qui l’avoit conduit à Siam. Grand roi, lui dit-il, l’amour de vous servir, et de défendre ma patrie, m’a fait abandonner mes parents. Je ne serai point ingrat, répond le monarque, et votre zèle martial m’assure que j’aurai en vous un brave homme. Quoique né au village, vous portez une figure noble et vous avez une manière de vous exprimer qui n’est point commune. Je vous reçois donc officier pour vous encourager. Distinguez-vous, et je vous promets de l’avancement.