Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/211

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pénétra dans son cœur, et la jeune princesse en fut de même blessée, en voyant ce jeune guerrier, dont elle avoit déjà si souvent entendu parler. Elle aimoit déjà sa gloire. Quoi, disoit-elle à ses femmes, faut-il qu’un jeune homme si parfait, si accompli, qui réunit tous les avantages, ne soit pas du sang des rois ! Enfin, la paix et le calme revinrent à Siam. Par-tout on donnoit des fêtes en l’honneur du jeune guerrier ; les femmes de la cour se le disputoient, mais il étoit indifférent pour toutes : il n’avoit des yeux que pour la princesse. Il est vrai que quoiqu’il y eût de jolies femmes à la cour de Siam, il n’y en avoit aucune qui pût être comparée à la fille de l’empereur.