Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

se passa en moi. La reine et le roi prirent le change, et pensèrent que mon trouble et mon émotion étoient l’effet de la terreur seule. Je le compris bientôt à la conversation que me tint le roi. Que de telles erreurs favorisent un cœur trop sensible ! Enfin, mes chagrins, ma maladie ne sont que le fruit de cette entrevue, qui ne s’effacera jamais de ma mémoire. Il faut renoncer, je le sais, à l’espoir d’être unie avec lui ; mais je ne puis de même renoncer à mon amour. Le trait brûlant dont je suis consumée ne s’éteindra qu’avec ma vie.

La déclaration que venoit de faire la princesse à cette cruelle confidente, lui inspira le projet