Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/226

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de mettre cet aveu à profit pour ses propres intérêts. Elle se décida à faire part au jeune héros de la passion que la princesse avoit pour lui, pour juger, par la manière dont il recevroit cette confidence, s’il étoit lui-même insensible à l’amour. S’il n’est pas indifférent, si la princesse est payée de retour, alors, dit-elle, je lui ferai appercevoir tous les dangers de cet amour peu sortable, et j’espère qu’il écoutera plus favorablement mes sentimens et ma tendresse. Elle affecta de plaindre beaucoup sa maîtresse, en lui disant même, qu’elle serviroit son amour, si elle pouvoit se persuader que Palémon en fût digne ; et qu’elle mettroit tout en usage