Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/227

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pour combler ses vœux. Ah ! qu’il ignore à jamais mes sentimens secrets, lui répondit la jeune princesse, je serois bien plus à plaindre s’il en étoit jamais instruit ; mais il étoit nécessaire pour moi de m’épancher dans le sein d’une amie. Elle finissoit ces paroles quand le roi et Palémon arrivèrent ensemble. La princesse se leva, fut au-devant de son père, mais elle ne put retenir ses larmes ; elle étoit agitée par la crainte que son père ne lui parlât de mariage. Elle ne se trompa point : le roi lui dit : ma fille, je suis au comble de mes vœux. Mon bonheur est parfait de vous voir rétablie. Le roi de Golconde vous attend avec impatience. Ô mon père, s’écria-