Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tant de grâces, qu’elle n’en eut pas le courage. Elle ne vouloit pas d’ailleurs paroître avoir imaginé ce plan, et elle s’y prit avec tant d’adresse, qu’elle dissuada Almoladin de la pensée où il étoit que ce plan étoit de son imagination. Elle apprit par ce moyen que le premier mandarin avoit soutenu son sexe avec chaleur, et qu’on avoit remis au premier conseil à prononcer définitivement sur cette matière. Ce projet se répandit bientôt par tout le royaume. Les femmes commencèrent à devenir plus réservées et moins frivoles. D’abord, on diminua d’un pied et demi les bonnets et les chapeaux. Ce grand changement se fit en peu de jours ;