Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/246

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avec l’ambassadeur au pied du trône, en présence du Roi.

Almoladin, instruit du revers de son fils Palémon, et qu’il touchoit au moment de sa perte, vole à son secours. Il arrive à la cour de Siam ; son costume, ses cheveux blanchis, le changement que l’âge avoit produit dans ses traits, ne permirent pas qu’il fût reconnu dans sa cour. Un seul de ses anciens serviteurs, homme subalterne, mais vivement attaché à ses rois, reconnut Almoladin. Il le suit et se jette à ses pieds : « Ô mon roi, ô mon maître, vos précautions pour vous dérober à nos regards sont vaines. Mes yeux vous ont reconnu ; mon cœur vous suit malgré vous.