Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/247

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Eh bien, reprit Almoladin, je me confie à ta fidélité, à ton zèle ; mais instruis-moi de tout, sans jamais me découvrir. Ton roi n’est plus qu’un simple laboureur… Heureux si je peux encore aller reprendre ma charrue et ma tranquillité ; mais malheur à ceux qui me forceront à reprendre le pouvoir suprême ! Quel est le crime de Palémon ? je m’intéresse vivement à son sort. Ô mon roi ! reprit ce serviteur fidelle, votre cour n’est plus la même : la mollesse et le luxe ont corrompu les bonnes mœurs qui dirigeoient tous vos sujets sous votre règne. Ce palais est devenu l’asyle de l’imposture. Les ministres sont faux et méchans : tout ne s’y conduit