Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/260

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il montra à tout son peuple sa figure auguste. Tous les yeux se tournèrent sur lui ; les esprits fermentoient, et les cœurs étoient émus. Almoladin se retourna du côté de son fils le roi de Siam. Noradin, lui dit-il, quelle est ta promesse envers ton père ? Almoladin t’a-t-il permis de traîner au supplice l’homme qui t’a conservé ta couronne ? Tu abuses du pouvoir que ton père t’a confié ; je suis envoyé de sa part pour te signifier de ne point prononcer d’arrêt de mort jusqu’à l’époque qu’il lui plaira de te faire tenir ses dernières volontés. Réfléchis sur le crime de Palémon, et tu feras à l’avenir un juge plus sage, un roi plus grand et plus modéré.