Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/259

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personne. Ton trône ne seroit rien à mes yeux ; l’asyle de mon père me seroit plus cher avec la princesse, que l’empire de l’univers entier qu’il faudroit partager avec une autre épouse. Punis mon audace si tu le juges à propos, mais tes loix ne pourront flétrir mon honneur et ma gloire. Si ta fille m’aime, condamne un vain préjugé, et respecte les droits de la nature. » Le roi garda le silence pendant quelques momens. Déjà les gardes, interpretant ce silence comme l’annonce d’un ordre cruel, s’étoient emparés de Palémon pour le livrer aux mains des bourreaux. — Arrêtez, s’écrie Almoladin ; et relevant ses cheveux,