Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/264

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de l’ambassadeur. Almoladin leur représenta avec tant de sagesse que ce seroit abuser des droits de l’hospitalité, que d’étendre son pouvoir sur un sujet étranger qui représentoit une tête couronnée ; que quelque coupable que pût être cet ambassadeur, il falloit le renvoyer à son souverain, le charger de sa punition ; et que s’il ne lavoit pas sa faute par une prompte justice, il falloit en demander vengeance par des moyens dignes des rois de Siam, continuer la guerre avec l’empereur, et ne lui accorder la paix qu’après l’avoir puni de sa faute.

Almoladin fut écouté comme un oracle : on suivit son avis, on envoya l’ambassadeur à son sou-