Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/45

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plus le moindre regret d’être séparé de l’adorable Palmire. Il étoit loin de s’attendre que la perfidie de son épouse le mettroit bientôt dans le cas de se rappeller vivement cette infortunée. Quoiqu’il vécut avec Idamée sans faste et sans étiquette, il n’en fut pas moins trompé, et long-temps sans s’en appercevoir.

L’aimable mandarin n’étoit plus reçu publiquement, mais les rendez-vous nocturnes et les plus cachés procuroient à la reine et à son favori des momens délicieux, quoique empoisonnés par la crainte et les remords. Un événement fatal les découvrit et troubla la tranquillité d’un roi aussi sage et aussi estimable. Une pro-