Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/46

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vince du royaume de Siam venoit d’être ruinée par un ouragan furieux qui avoit renversé les maisons, écrasé la plupart des habitans et détruit toute espérance de récolte. C’étoit une désolation affreuse dans toute la province. Almoladin voulut lui-même aller consoler par sa présence ses sujets, ses enfans, ses amis. Il fixa aussitôt l’heure de son voyage et prit congé de la reine. À peine eut-il fait vingt stades, qu’il se rappella que ce spectacle touchant pouvoit donner une grande leçon à son fils, et il se décida à retourner sur ses pas pour le mener avec lui. Noradin, c’étoit le fils d’Almoladin, touchoit déjà à sa dixième année. Il avoit les connoissances