Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

abordèrent l’île, et prirent tous trois la route de la cabane de Palémon. Cette cabane étoit embellie. Sans faste, elle étoit richement construite. Il y en avoit même plusieurs dans la même enceinte que Palmire avoit désignée, et qui étoient destinées pour les filles vertueuses qui voudroient venir terminer tranquillement leurs jours dans ce désert. Aucune ne s’étoit encore présentée, de sorte que Palmire et Palémon étoient seuls dans cette retraite.

L’enfant tourmentoit toujours l’imagination du mandarin ; mais l’enfant étoit nouveau-né, et rien n’annonçoit que Palmire pût être sa mère. Bientôt elle le tira d’inquiétude. Hélas ! lui dit-elle, je