Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/68

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vous rencontrer. C’est une consolation que le ciel a voulu m’accorder. Le mandarin versoit des larmes à ce tendre récit. Ô mon roi ! se disoit-il, ô prince infortuné ! votre pressentiment ne vous a point trompé. Palmire, l’incomparable Palmire est la seule femme dans l’univers digne d’être votre compagne ; mais l’immense intervalle qui vous sépare d’elle, vous rendra encore plus infortuné. Le mandarin leur apprit que le roi de Siam avoit terminé sa carrière, et que le prince Almoladin, son fils, lui succédoit en vertus et en autorité ; que la reine avoit mis au jour un prince qui ne promettoit pas moins que son ayeul et son père ; que son royaume étoit