Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/72

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lit : Quoi, mon roi, lui dit-il, vous êtes dans la tristesse quand je dois vous informer du sort de Palmire ; c’est la plus belle, c’est la plus vertueuse des femmes. Je l’ai retrouvée seule avec Palémon, et j’ai cru remarquer dans leurs discours que leur bonheur seroit au comble si vous pouviez, comme eux, fixer votre destinée dans ce désert. Votre portrait étoit placé sur son sein. Il semble que votre image a effacé le souvenir de Corydas. Palmire pouvoit-elle connoître, à son âge, les sentimens d’une véritable passion ? Elle aimoit Corydas, mais elle l’aimoit en enfant ; et si elle pouvoit changer son sort et le vôtre, je crois que Palmire vous prouveroit que vous ne lui êtes pas indifférent.