Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ses sujets, il les revit avec plaisir, et fut revu de même. Il courut sur-le-champ auprès d’Idamée qui tomba en foiblesse à la vue de son époux. Il la rappelle lui-même à la vie, lui témoigne mille amitiés, la prie de ne plus s’occuper du passé, et lui jure qu’il l’a oublié lui-même tout-à-fait. Ces paroles ne la rassuroient point ; elle craignoit que le mandarin n’eût été décapité ou renfermé pour le reste de ses jours ; mais elle apprit bientôt qu’il respiroit, et qu’il vivoit fort heureux dans la place honorable que venoit de lui donner l’empereur. Soit qu’Idamée fût réellement touchée de la générosité du roi, soit qu’elle fût poursuivie par les remords,