Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/79

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L’ambassadeur applaudit au projet du roi, et lui demanda la permission d’instruire son maître de son arrivée, ce qu’il lui défendit expressément ; et, pour s’assurer que l’ambassadeur exécuteroit ses ordres, il ordonna que toutes les lettres pour son pays fussent interceptées. Il prépara promptement et en peu de jours tout pour son voyage. Il laissa à Siam son sage mandarin pour veiller aux affaires d’état pendant son absence ; il fit part à lui seul de son projet, et fit répandre par-tout, qu’il emmenoit son fils visiter ses provinces. La reine parut affligée de ce départ ; malgré ses erreurs, elle avoit le cœur d’une mère, et elle aimoit le prince Noradin. Leur sépara-