Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nos familles retombent aussi souvent sur eux. Avant de donner une épouse à mon fils, je veux qu’il la choisisse lui-même. Un souverain a besoin, pour se délasser des soins de la royauté, de trouver dans son épouse la conformité des goûts, un esprit d’union, l’égalité de caractère, un amour réciproque, et tout ce qui peut enfin dédommager un bon roi des travaux et des veilles qu’il consacre à rendre son peuple heureux. Il fait si souvent des efforts inutiles pour procurer le bonheur et la tranquillité à ses sujets, qu’il seroit sans retour le plus à plaindre des hommes s’il ne trouvoit pas, dans son épouse, la récompense et la consolation de ses peines.