Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

douces affections du cœur. Le roi ne savoit que répondre à ces raisonnemens. Il les trouvoit trop forts pour un prince de l’âge de son fils, et il vit qu’il avoit tout à craindre ou à espérer d’une tête formée d’aussi bonne heure : il étoit alarmé des progrès rapides que cette jeune personne avoit faits, dans cette entrevue d’un instant, sur l’esprit et le cœur de son fils. Il prit le parti de ne pas continuer la conversation, et de s’acheminer vers le palais du sultan. On cherchoit déjà par-tout le jeune étranger qui avoit sauvé les jours de la princesse. Ô surprise étonnante ! rencontre heureuse ! Celui qui accompagnoit le char reconnut les deux étrangers ; et prenant