Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/86

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Noradin par la main, venez, dit-il, venez, jeune étranger, chercher la récompense due à la belle action que vous avez faite aujourd’hui. Il le tenoit sous le bras, et le faisoit marcher à grands pas. Almoladin avoit peine à les suivre. Enfin, ils arrivèrent aux portes du palais du sultan où Almoladin trouva ses sujets ; mais il n’eut pas le temps de les interroger. Le sultan, qui brûloit de voir l’étranger qui avoit sauvé sa fille, étoit sur un des balcons d’une galerie du palais ; sa fille, son épouse, ainsi que la famille royale, étoient avec lui. La princesse s’écria du plus loin qu’elle vit Noradin. Le voilà, mon père, parmi ces étrangers, celui à qui je dois mes jours et le