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ne passent pas dans les pâturages fréquentés par des chiens, car, dans presque tous les pays où l’on élève le mouton, on confie à l’espèce canine la garde des troupeaux. Les pâturages n’étant pas clos, un berger ne pourrait suffire à la garde de quatre ou cinq cents bêtes, aussi est-il obligé de se munir de chiens. Les bergers devraient surveiller ces derniers et les séquestrer dès qu’ils rejettent des anneaux de tænias, leur faire prendre des vermifuges énergiques pour les débarrasser de ces parasites intestinaux.

Les vermifuges, qui conviennent le mieux pour arriver à ce résulat, sont les graines de citrouille, le kousso, l’écorce de racine de grenadier, l’essense de térébenthine, en un mot tous les vermifuges. Ces derniers ne font qu’engourdir les tænias ; il faut faire terminer l’action de ces substances par des purgatifs (aloès scammonée, nerprunt, jalap). Les chiens devraient, en outre, être tenus à l’attache pendant qu’ils seraient soumis à ce traitement ; les excréments et les litières, brûlés. Si l’on répandait ces derniers dans les champs, les quelques scolex ayant échappé à l’action des vermifuges redonneraient la maladie, et les précautions que l’on aurait prises resteraient par suite sans résultats.

Traitement curatif. — Ce traitement consiste en des opérations ayant pour résultat de ponctionner l’hydatide ou de le tuer par la ponction, la cautérisation du crâne, ou bien de l’extraire par une ouverture faite à l’os.

1o Simple ponction de l’hydatide. — Cette opération a été mise en usage d’abord par les Allemands Riem et Reuter en 1791, puis en Angleterre et en France par Tessier, Huzard, Valois, les écoles vétérinaires et bon