Page:Gourmont - Sixtine, 1923.djvu/286

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Néanmoins son cœur était rempli de joie.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Non, non, non. J’appartiens aux anges. Meurs, sois un ange, dépouille cette chair qui me souillerait, revêts la céleste incorporescence et nous verrons. Guido, voyons, souvenez-vous que je suis l’inviolée. Je le répète, j’appartiens aux anges… Tu l’as bien vu !

Et sur cette suprême ironie, la Vierge Très Prudente s’en alla, comme elle était venue, par le trou de la serrure.

Une odeur d’aromates emplissait la cellule. Guido huma avec délices ces vestiges virginaux, puis, il se dit :

« C’est juste, il faut mourir. D’ailleurs, je lui dois une visite. »