Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/128

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Son chapeau de fleurs tomba et, baissée pour le relever, ses seins candides apparurent au bord de son corsage. Je ne pus me retenir de m’élancer vers elle, tout ému, la bouche pleine de baisers et de mots troubles.

MOI

Vous ne vous êtes pas fait mal ?

ÉLISE

Mais je ne suis pas tombée !

Et elle riait, tout en se recoiffant. J’avais pris le chapeau, pendant cela, et je le respirais comme un bouquet. Cela la faisait rire encore plus.

MOI

Les fleurs. Elise, n’ont plus la même odeur quand elles ont dormi sur vos cheveux ou