Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/111

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croyable violence ! Il lui sembla recevoir un soufflet au cœur et un rire moqueur au visage.

C’est à peine si dans son vertige elle chercha à deviner le motif de cette brutale colère.

« Voici en mon absence ce qu’il faut faire, mon cher docteur, quoique au fond le péril ne soit peut-être pas grave, imminent… il faut… il faut que je me repose un instant, mon ami, le sang vient de me jaillir avec violence par le nez… J’étouffe d’être si loin de cet homme qui est si près de vous… Si ce sang pouvait-être le sien… »

— Votre voix s’éteint, Paquerette, dit le docteur ; reposez-vous…

— Non, docteur ; plus tard je me reposerai.

Ce plus tard était d’une étrange mélancolie dans la bouche de la désenchantée lectrice.

« Voici donc ce qu’il faut faire en attendant mon prochain retour : Prévenir lady