Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/114

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duirait chez moi… Les armes de cet homme sont moins visibles et infiniment plus à craindre… Elles sont dans son langage, dans ses regards mystérieux, dans son art infini d’entourer peu à peu l’existence d’une femme et de la charmer, de l’envahir mollement par mille ondulations lentes, savantes, calculées, irrésistibles.

« Alors tranchons la situation, puisque ce n’est pas chez moi que le comte de Madoc peut me nuire, c’est ailleurs, c’est partout qu’il est à éviter ; à la promenade… dans les salons… au temple… Il importe donc qu’il n’approche pas de lady Glenmour… S’il en approche, je le sens, elle est perdue… »

— Et moi, et moi qui croyais qu’il n’aimait pas lady Glenmour ! pensa encore Paquerette… Ce n’est peut-être que de l’amour-propre exalté…